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mardi 18 novembre 2025
Antananarivo | 11h15
 

Energie

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Assemblée Nationale : débat animé autour des problèmes d’éléctricité

mardi 18 novembre | Mandimbisoa R. |  377 visites  | 4 commentaires 

La scène est presque inédite à Tsimbazaza : sur les 163 députés que compte l’Assemblée nationale, pas moins de 71 ont interpellé le gouvernement sur la seule question de l’énergie. Un raz-de-marée politique qui en dit long sur l’ampleur du problème. Convoqué lundi à la chambre basse avec cinq autres membres du gouvernement, le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, Ny Ando Jurice Ralitera, a dû affronter un marathon de onze heures de questions, signe que l’électricité, ou plutôt son absence, est devenue l’un des sujets les plus explosifs du pays.

Derrière les termes techniques, groupes électrogènes, projets hydroélectriques, audits de la société d’eau et d’électricité malgache (JIRAMA), enracinement des énergies renouvelables, se trouve une réalité simple : Madagascar traverse une crise énergétique majeure, et les députés, eux, semblent avoir décidé de monter au front. Les élus ne l’ont pas oublié : les pannes d’électricité et les pénuries d’eau ont été le carburant du mouvement populaire du 25 septembre, une contestation massive qui a finalement fait tomber le régime d’Andry Rajoelina. Depuis, le sujet est devenu hautement sensible, presque inflammable. Chaque coupure est vécue comme une étincelle dangereuse.

Les questions pleuvent et tournent autour de la stabilisation du réseau interconnecté d’Antananarivo, le remplacement des machines vétustes des régions et la continuité des mégaprojets annoncés depuis des années comme Sahofika, Volobe, Antetezambato, Ranomafana. Mais il a également question de la poursuite ou non de la perfusion de groupes électrogènes qui nécessitent de déblocage d’importants fonds pour les carburants.

Face à cette avalanche d’interventions, le ministre a tenté de rassurer. Il a évoqué la poursuite de l’Opération Pluies Provoquées à Andekaleka pour relever le niveau des barrages, l’arrivée de nouveaux groupes électrogènes pour soulager Antananarivo, ou encore la relance de projets solaires et hydroélectriques dans les régions. Pour les recours aux groupes électrogènes, Ny Ando Jurice Ralitera a expliqué qu’il ne s’agit pas d’une solution efficace, mais temporaire pour combler le gap en énergie électrique à cause des différents problèmes traversés actuellement par la JIRAMA.

À l’issue de la séance, à plus d’une heure du matin, une décision symbolique a été prise : toutes les réponses du ministère devront être données par écrit. Manière de mettre la pression, de demander des engagements clairs, datés, traçables. Manière aussi de signifier que l’énergie n’est plus un dossier technique, mais un enjeu politique majeur — peut-être même le dossier qui conditionnera la stabilité du pays.

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4 commentaires

Vos commentaires

  • 18 novembre à 09:31 | Jipo (#4988)

    Salama djiaby.
    Assez de tergiversations, cela dure depuis trop longtemps !
    Juste une question :
    Pourquoi n’ entend-t-on pas le principal intéressé nommé en grande pompe à savoir r Weiss ???
    Il me parait capital depuis qu’ il en a la responsabilité pour ne pas dire la direction de l’ entendre sans déblatérer à des heures indues jusqu’ à 01h00 du mat ...
    Mettre sur table ce qui plombe cette société et l’ éradiquer ! . /

    Répondre

  • 18 novembre à 10:52 | Isandra (#7070)

    J’ai cru qu’il suffit que Rajoelina, présumé origine de tous ces maux, parte, tout va se résoudre tout seul.

    En entendant, les réponses de ces ministres, pour le moment, ils ne savaient que mettre tout sur le dos de l’ancien régime, mais, les solutions sont floues,...en tout cas, pas dans l’immédiat,...La population devait encore patienter un peu plus,...

    Répondre

  • 18 novembre à 11:12 | Vohitra (#7654)

    Il est inefficace et devenu inutile, il fait du surplace le sieur Ron Weiss !

    Il faudra impérativement le remercier dans les plus brefs délais !

    Il faudra aussi impérativement toujours dans les plus brefs délais faire des investigations rapides sur l’origine, et la traçabilité ainsi que le circuit de corruption Foza ayant amené à la présence des groupes électrogènes loués par l’Etat Malagasy à travers la Jirama...

    Et rompre ces contrats leonins avec des fournisseurs verreux et crapules qui ont ruiné la société nationale !

    Et dans la foulée du projet de Refondation de la République, il faudra bien préciser que l’énergie fait partie de la sécurité nationale et du domaine de la souveraineté nationale !

    Il est impératif et primordial d’avoir l’audace et le courage de le dire aux usuriers officiant au sein de la Banque Mondiale et aux kleptocrates du FMI

    Répondre

  • 18 novembre à 11:15 | Kelyfadada (#11777)

    Si les groupes diesel et centrales solaires n’avaient pas rouillés 2 ans dans le port de Toamasina pour ménager des intérêts particuliers, on n’en serait pas là.

    Répondre

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