Le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, Ny Ando Jurice Ralitera, est intervenu hier sur la chaîne de la télévision nationale pour répondre à la grogne sur les coupures d’électricité actuelles. Les délestages dus au manque de production sur le réseau interconnecté d’Antananarivo sont désormais terminés, les coupures actuelles relèveraient d’acte de sabotage si on en croit les dires du ministre.
Les pluies récentes ont permis à la centrale hydroélectrique d’Andekaleka de retrouver une cadence élevée. Les quatre groupes de production sont en service, offrant une capacité de 116 MW et une production annoncée autour de 109 MW, contre 40 à 50 MW auparavant. Cette reprise a entraîné l’arrêt des groupes thermiques TAC, coûteux en carburant, et a réduit la pression financière liée à la génération d’urgence. Selon le ministère, même avec les pertes techniques sur le réseau, un éventuel écart entre production et consommation resterait limité à 5–10 MW.
Malgré cette amélioration de la production, l’alimentation électrique a continué d’être perturbée par une série d’incidents sur le réseau de distribution moyenne tension. Un relevé technique couvrant la période du 17 au 22 novembre fait état de coupures répétées sur plusieurs départs moyenne tension. Le 17 novembre, dix départs ont été touchés, avec un transformateur grillé à Morarano, 5 câbles moyenne tension coupés et 13 poteaux endommagés. Le 18 novembre, trois départs ont été interrompus à la suite de trois câbles sectionnés et d’un poteau abattu. Les 19 et 20 novembre, deux départs par jour ont été affectés, liés à des câbles détériorés et à des poteaux mis à terre. Le 21 novembre n’a enregistré aucun incident signalé. Le 22 novembre, deux départs ont de nouveau été coupés, notamment à cause d’un transformateur hors service à Ankadikely et d’un poteau sectionné.
Le ministère indique avoir constaté, en 22 jours depuis fin octobre, davantage d’impacts sur les équipements qu’au cours des dix mois précédents. Cette accumulation de dégâts est jugée « anormale » par les services techniques. Selon Ny Ando Jurice Ralitera, il s’agit d’un acte visant le réseau de distribution, hypothèse avancée publiquement lors de son intervention sur TVM. Les sous-stations Tanà Sud et Tanà Nord figurent parmi les points sensibles relevés par les autorités.
Privés d’électricité pendant presque 24 heures, les usagers de la Jirama dans le quartier de Tsimbazaza sont descendus dans la rue samedi dernier dans la soirée pour réclamer le retour de l’électricité. Ils ont brûlé des pneus et bloqué la route pour afficher leur mécontentement.
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Vos commentaires
Il me parait judicieux de se rapprocher des brebis galeuses et des syndicats qui n’ hésitent pas pour préserver leurs privilèges de priver leurs compatriotes du minimum « syndical » ...
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Quand notre Président a dit la même chose, personne n’a cru :
« Durant sa visite à Andekaleka hier, Andry Rajoelina après avoir fait un état des lieux a insisté sur la recherche du coupable dans cette affaire. Le fait qu’il y aurait eu une explosion avant l’incendie confirmerait un acte de sabotage selon le Chef de l’Etat. »
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