Crise politique : diplomates en alerte

Pour la deuxième fois en moins d’une semaine, les ambassades étrangères présentes à Madagascar tirent la sonnette d’alarme. Dans un communiqué daté du 2 octobre, les représentations d’Allemagne, de Corée, de France, du Japon, du Royaume-Uni, de Suisse et de l’Union européenne se disent « profondément attristées » par les violences et les pertes humaines enregistrées depuis le début de la contestation du 25 septembre. Elles présentent leurs condoléances, appellent à la retenue et rappellent que la liberté d’expression et de réunion pacifique demeure un droit fondamental.

Ce rappel à l’ordre diplomatique n’est pas isolé. Quelques jours plus tôt, un premier communiqué avait déjà été publié dans le même sens. La répétition témoigne d’une inquiétude croissante des chancelleries face à l’embrasement de la capitale.

À l’international, d’autres voix s’élèvent. Le pape Léon XIV a exprimé sa tristesse face aux affrontements sanglants, priant pour que la violence cesse. En France, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la répression, relayé dans l’océan Indien par ses soutiens, dont le député réunionnais Jean-Hugues Ratenon. Ensemble, ils pointent la gravité de la situation et réclament des garanties sur le respect des droits humains.