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samedi 5 juillet 2025
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Îles Éparses : la France garde le cap, Madagascar repart les mains vides

samedi 5 juillet | Mandimbisoa R. |  560 visites  | 11 commentaires 

Dans un communiqué conjoint publié vendredi relatif à la tenue de la deuxième session de leur commission mixte sur les îles Éparses, organisée le 30 juin 2025 à Paris, France et Madagascar, évoque les tenants et aboutissants de cette rencontre qui s’est tenue dans un climat qualifié de « franc, constructif et respectueux ». Mais derrière le vernis diplomatique, peu d’avancées concrètes sont à relever. La France, ferme sur ses positions, semble bien décidée à ne rien céder de ses prérogatives sur les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India.

Face à cela, la délégation malgache, pourtant conduite par une ministre chevronnée et composée de plusieurs hauts responsables, n’a pas réussi à imposer un rapport de force. Ses demandes, parmi lesquelles la suspension des actions unilatérales françaises, l’accès libre aux zones de pêche pour les Malgaches, la participation active à la recherche scientifique, et surtout la reconnaissance de la souveraineté de Madagascar sur ces îles, n’ont rencontré qu’un vague « prise de note » de la part de Paris. La France, en réponse, a préféré parler coopération environnementale, protection de la biodiversité et lutte contre la pêche illégale : autant de sujets périphériques qui permettent de maintenir le dialogue… tout en contournant l’essentiel.

Il est frappant de constater à quel point le communiqué masque l’asymétrie des échanges. Les formulations creuses, « respect des positions », « volonté partagée de dialogue », « relation mutuellement bénéfique », dissimulent une réalité plus dure : la France gère ces îles comme des territoires français à part entière, alors que Madagascar continue de revendiquer leur restitution sans parvenir à faire évoluer le dossier.

Le manque d’ambition stratégique du côté malgache interroge. Si la posture est ferme dans les discours, elle peine à se traduire en actes ou à susciter un réel appui international. Pendant ce temps, Paris consolide ses acquis, avance ses pions sur le terrain de l’économie bleue et de la science, et repousse tout débat sur la souveraineté à plus tard, voire aux calendes grecques.

Ce nouvel épisode diplomatique, plus symbolique que décisif, révèle une fois encore l’incapacité de la partie malgache à transformer ses revendications en leviers de négociation efficaces. Une prochaine session est prévue à Madagascar, à une date encore indéterminée. Mais pour les observateurs, sans inflexion majeure dans la stratégie de la Grande Île, la France n’a aucune raison de changer de cap.

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11 commentaires

Vos commentaires

  • 5 juillet à 09:42 | RATOVO (#10503)

    Un commission expéditive qui n’a duré que 1h 30 ! La France a réaffirmé sa souveraineté sur ces îles qui pour eux étaient « inhabitées » à leurs découvertes ! C’est un véritable affront à cette délégation de « marionnettes » avec une ministre des affaires étrangères qui a toujours brillé par son arrogance et ses prétentions déplacées . On se demande elle est où cette diplomatie « audacieuse » tant vantée . C’était un déplacement pour rien dilapidant l’argent public surtout la partie Malgache s’est rabaissée à réclamer des détails futiles au lieu d’ imposer sa détermination à ne pas céder de terrain avec l’intransigeance sur la souveraineté sur ces îles . Ils n’étaient pas à la hauteur des enjeux quoi de plus normal avec la présence de la sénatrice réputée la « putain de la république » . Tant qu’on ne saisit pas la cour internationale de justice , on ne fait que confirmer cette vérité implacable : Rainilainga par sa citoyenneté française est un traitre à la nation qui a donné son accord à Macron pour la cogestion !

    Répondre

  • 5 juillet à 09:59 | MALIBUC (#9345)

    Une sortie shoping à Paris pour la délégation Malagasy avec notre BM MAMASOSY en tête.
    Beaucoup de dépenses pour rien, mais ça on le savait d’avance.

    Répondre

    • 5 juillet à 12:57 | Jipo (#4988) répond à MALIBUC

      Salama djiaby
      c’ était cousu de fil blanc et toute la clique se sera promenée aux frais de la princesse, bâfré dans les meilleures tables et hôtels, en arpentant les grands magasins et revenir comme tonton Cristobal !
      Ils font du bizness en + de se la peter ...
      Quelle misère !

  • 5 juillet à 11:17 | Vohitra (#7654)

    C’est prévisible, nous ne sommes pas dans le domaine du « envisageable » ou de « possibilité ».

    La position de la République Française est clairement affichée, sans ambiguïté, sans fioritures, depuis la déclaration du président de la République française présent au mois d’avril à Madagascar.

    Ce qui s’est passé dernièrement en France n’est même pas une réelle négociation, c’est juste une rencontre bilatérale destinée à préparer l’opinion publique Malagasy sur l’issue à sens unique du sujet, une affirmation indiscutable pour la partie française de sa pleine souveraineté sur ces îles.

    Puisque le président de la République Malagasy est un citoyen français, la France veut aider le régime politique au pouvoir à Madagascar à l’orientation de l’opinion publique Malagasy vers l’acceptation d’une situation de « fait et contexte indéniable ».

    La régime et la délégation Malagasy ne font que suivre et adopter l’orientation voulue par la partie française sur le sujet, l’essentiel pour eux, c’est de ménager aussi les sensibilités de la partie française.

    En conclusion, la principale pierre d’achoppement dans la recherche d’une issue favorable pour la partie Malagasy est d’abord , « la citoyenneté française du président de la République de Madagascar ». Ensuite, la faiblesse de la diplomatie Malagasy et ses lacunes manifestes en matière de coopération stratégique en dehors du cercle d’influence française.

    Quoi qu’il en soit, les dirigeants Malagasy ne font plus que gérer l’opinion publique Malagasy en espérant pouvoir plus tard créer d’autres axes pouvant susciter d’intérêts de coopération en dehors du cadre de la souveraineté nationale.

    La question de la « haute trahison » vis à vis de la Nation Malagasy " commence à s’implanter progressivement dans la mémoire collective ici au pays...

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  • 5 juillet à 12:14 | RAJEMISA (#10819)

    A l’ époque de Ratsiraka, quand il était venu à Paris avec sa délégation pour modifier l’ accord de coopération franco-malgache, il étaient des vrais patriotes avec une conviction profonde. Tandis qu’ actuellement, la plupart des politiciens malgaches sont des opportunistes, ils cherchent seulement à se faire un nom.
    Il est à noter que le ministre de la France d’ outre-mer actuel n’ est autre que celui qui a signé le décret de naturalisation française d’ Andry RAJOELINA. Comment voulez-vous que dans une situation pareille, la délégation malgache soit crédible ?

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    • 5 juillet à 12:59 | Jipo (#4988) répond à RAJEMISA

      Serais curieux de savoir sur la bande « délégation » combien ont la nationalité Française ???

  • 5 juillet à 12:58 | bijakely (#8673)

    Fanontaniana tsotra : mizaka ny zom-pirenena inona moa ilay filohantsika ? Tsy maintsy manoa ny filohany izy. Tombotsoa mifanohitra no filaza an’izao resaka izao.

    Répondre

  • 5 juillet à 13:03 | Jipo (#4988)

    Tout ce pognon dilapidé alors que cette réunion pouvait se faire en visioconférence !!!
    C’est ceux qui en ont le moins qui en dilapide le plus !!!
    Mais la soupy, le pinard et l’ hotely étaient bons ...

    Répondre

    • 5 juillet à 13:16 | Jipo (#4988) répond à Jipo

      De préciser qu’ entre les coupures de courant, celles d’ eau et maintenant le carburant, quoi de mieux pour ruiner le peu d’ économie que génère la Pays !!!
      Le rat des bals poussières est en train (comme son homologue président) de couler leur Pays respectif !
      Cette bande de traitres à la nation que sont tous ces « enuniformisés » devraient être passés en conseil de discipline pour mise en péril de la Nation et condamnés de manière exemplaire , pour les futur amateurs, je sais ça va faire du monde, mais bon c ’est pour la bonne cause et puis , un Pays gangrené par des pourritures pareilles : personne ne le regrettera !

  • 5 juillet à 13:28 | Vohitra (#7654)

    Le ni... ni au cours de l’élection présidentielle de 2013 était programmé afin de lui donner l’occasion de ravir la magistrature suprême en 2018.

    Et sachant pertinemment qu’il soit déjà un français en 2018...

    Et sachant aussi que la France dirigée par Sarkozy avait soutenu le coup d’Etat de 2009...

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  • 5 juillet à 13:41 | tiryco (#9153)

    Encore un article très juste et bien revendique
    Ces îles n étaient pas occupé.alors de qui de droit Madagascar les revendique
    J aimerais bien une
    Explication claire et concise

    Répondre

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