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samedi 6 décembre 2025
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Société

Justice

Le colonel Randrianirina réclame le jugement d’Andry Rajoelina et de Mamy Ravatomanga à Madagascar

samedi 6 décembre | Mandimbisoa R. |  236 visites  | 4 commentaires 

Dans un entretien accordé à France 24, le colonel Michaël Randrianirina, à la tête de la Refondation depuis la prise de pouvoir militaire du 11 octobre, a réaffirmé sa volonté de voir l’ancien président Andry Rajoelina répondre devant la justice malgache. La justice doit être rendue ici, sur notre sol », a déclaré Michael Randrianirina.

L’ex-chef d’État, désormais en exil, fait face à des accusations graves liées à des abus commis durant son mandat. Si le départ, facilité par Paris, a déclenché une forte indignation dans le pays, le président de la Refondation admet que cette évacuation, dans un contexte explosif, a permis d’éviter une escalade des violences et de rétablir un semblant de stabilité.

Outre l’ancien chef d’État, une autre figure centrale est désormais dans le viseur des autorités : l’influent homme d’affaires Mamy Ravatomanga, proche de Rajoelina. Déjà en détention à Maurice pour des suspicions de blanchiment d’argent, il est également sous enquête à Madagascar. Le colonel Randrianirina estime que les deux hommes doivent être entendus par les magistrats du pays, selon lui, ils sont liés à des pratiques ayant contribué à appauvrir la population et à alimenter un système d’impunité.

Durant son interview, le dirigeant militaire évoque également des violences, notamment des blessures par balle, qui pourraient être qualifiées de crimes. Ces éléments devront faire partie des dossiers transmis à la justice, soutient-il.

Malgré la transition en cours, le colonel Randrianirina assure ne pas nourrir d’ambitions personnelles pour l’instant. Il annonce une vaste concertation nationale à partir du 10 décembre, qui devrait déboucher sur un référendum, puis sur l’organisation d’une élection présidentielle sous deux ans. À la question d’une éventuelle candidature, il se contente d’un : « Ce n’est pas ma priorité. »

Les relations internationales de Madagascar ont également été abordées. Il confirme avoir échangé fin novembre avec Emmanuel Macron, lequel a promis un soutien financier pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Sur les îles Éparses, toujours revendiquées par les deux pays, le colonel se montre prudent et renvoie à l’issue de la concertation nationale. Quant à la Russie, il affirme que Madagascar reste ouvert au dialogue sans, pour l’heure, prévoir de rencontre avec Vladimir Poutine.

Durant cet entretien, le président de la Refondation a répondu aux questions posées en français par le journaliste en malgache contrairement à son interview sur la chaine russe RT, le 25 novembre dernier.

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4 commentaires

Vos commentaires

  • 6 décembre à 09:54 | Maestro (#7313)

    Qu’il en soit ainsi et un Grand Merci pour la collaboration Internationale ( sauf la France pour des raisons que nous savons tous ). Il ne faut pas oublier que pour éliminer le Sumac il faut aller jusqu’aux terminaisons des racines style Isandra 7070. Après l’IA sera l’avenir et les Bac +++++ sont là.
    Vive la Refondation !!!!!! Vive le Colonel !!!

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  • 6 décembre à 10:08 | RATOVO (#10503)

    Ranilainga et Ravatomanga doivent payer leurs crimes . La prison d’Imerintsiatosika « manapenotra » attend ses deux prédateurs . Mais voyons surtout ce qui suit :
    La Financial Crimes Commission (FCC) a déposé, le 19 novembre, un affidavit détaillant une enquête complexe et internationale visant Maminiaina (Mamy) Ravatomanga, figure influente du secteur économique malgache, et son épouse, Ramy Nivo Haingonirina Rakotoniary, ainsi que plusieurs sociétés dont Auto Diffusion Ltée et First Class Immobilier Ltd. Son empire commercial, Sodiat Group, créé en 1990 et actif dans le transport, le pétrole, la construction, le tourisme et l’import-export, aurait bénéficié d’avantages étatiques et de contrats publics à travers des mécanismes de corruption et de fraude. L’utilisation de sociétés offshore et de transferts financiers transfrontaliers aurait permis le blanchiment des gains illicites générés par ces pratiques. Des enquêtes ont révélé que Mamy Ravatomanga aurait facilité le contournement de sanctions internationales pour la société iranienne, Mahan Air, via des Boeing 777, avec des commissions à hauteur de EUR 5 millions. L’affaire fait l’objet d’une coopération avec le Federal Bureau of Investigation (FBI) américain. Les activités de Ravatomanga incluent également le trafic illégal de bois précieux, avec des produits exportés vers l’Asie. Le directeur financier de Sodiat Group a été condamné à cinq ans de prison pour complicité. Parallèlement, des investigations sur l’émission de fonds publics détournés au sein de la Jirama, entreprise nationale d’eau et d’électricité de Madagascar, confirment l’ampleur des soupçons de corruption et de blanchiment. Les fonds impliqués s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’euros et de dollars. Les enfants du couple et certaines sociétés associées font l’objet de gel d’actifs financiers pour empêcher la dispersion des fonds suspects, conformément à l’ordre de criminal attachment émis par la Cour suprême de Maurice. L’enquête se poursuit sur le tracé international des fonds, incluant des transferts depuis Hong-Kong et des comptes bancaires en France et à Maurice. Concernant la situation diplomatique, Mamy Ravatomanga avait été nommé consul honoraire de la Côte d’Ivoire et de la Serbie. La FCC indique que ces titres n’offrent pas d’immunité dans les enquêtes sur des infractions commises sur le sol mauricien .
    En résumé, l’affidavit décrit un réseau complexe de corruption, de blanchiment et de fraude transnationale, impliquant Mamy Ravatomanga et Ramy Nivo Haingonirina Rakotoniary dans diverses sociétés. La FCC maintient que les preuves réunies justifient la poursuite judiciaire et le gel des actifs pour prévenir la dissipation de biens suspects. La ministre de la justice comme une guerrière ne doit pas aussi avoir les mains qui tremblent pour traquer Rainilainga et un élément mafieux du golf du Rova pour ne citer que Hassanein HIRIDJEE du groupe Axian , un vrai vautour des télécommunications , de l’immobilier et des banques !

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  • 6 décembre à 11:09 | Vohitra (#7654)

    Tiens, tiens...

    « L’évacuation a permis d’éviter une escalade de violences et de rétablir un semblant de stabilité »

    D’où le questionnement crucial : les cinq Colonels du CAPSAT étaient-ils oui ou non au courant des détails de l’évacuation ? Y avait-il eu préalablement un accord dans ce sens entre le Colonel et le conseiller Afrique de la Presidence de la République française ? Et quels sont les conditions posées de deux côtés et à respecter pour la suite de la démarche de prise de pouvoir par l’armée, plus précisément par quelques personnalités des forces armées ?

    Ceci étant dit, le contour et contexte prévalant ayant abouti au rétropédalage flagrant du Colonel commencent à s’éclaircir progressivement, l’impératif de respect de la souveraineté nationale a été sérieusement mis à l’épreuve pour faire face à la volonté de gain de reconnaissance internationale par l’entremise de la diplomatie agissante de l’ancienne puissance coloniale...

    La désastreuse situation connue et vécue par la Nation Malagasy actuellement est la responsabilité totale et indéniable du fait des actes perpétrés par les trois personnalités politiques de l’ancien régime notamment Andry Rajoelina, Ntsay Christian et Ravatomanga Maminiaina. Corruption, arrestation arbitraire, delits d’initiés, non respect des dispositions constitutionnelles, décisions politiquement motivées de manipulation des élections et du processus électoral, complot contre l’Etat, accaparement de ressources du bien commun, cessions illégales des actifs de l’Etat, crimes de haute trahison de la Nation ...Que la justice souveraine de l’Etat soit impartiale pour faire valoir le droit et établir la vérité pour les préjudices causées à la Nation Malagasy.

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  • 6 décembre à 11:33 | Kelyfadada (#11777)

    D’aucuns auront noté les détails qui ont pollué l’interview : la prise de vue en plongée qui écrase la personne à l’inverse du journaliste qui lui est cadré en contre-plongée, et surtout l’approximation de la traduction qui déforme ou même invente l’expression du président.

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