Les députés élus d’Antsiranana et de Sambava, Issa Charles Ibrahim et Mamangy Norbert montent au créneau pour rétablir la vérité sur les circonstances de la mort de Rivaldo, l’étudiant tué à Antsiranana et accusé d’être un pilleur par le président de la république.
Le député Issa Charles Ibrahim précise que Rivaldo a été abattu d’une balle réelle le 26 septembre vers 11 heures, alors que le pillage évoqué par le chef de l’État s’est produit dans la nuit du 25 septembre. « Il s’est effondré sous les tirs des forces de l’ordre », confirme de son côté Mamangy Norbert, vice-président de l’Assemblée nationale pour la province d’Antsiranana. Tous deux estiment que le président a été mal informé, laissant entendre que les rapports officiels transmis à la présidence seraient erronés.
Dans un interview accordée à la chaine Réunion La 1ère, Andry Rajoelina a accusé ce jeune homme tué par balle d’avoir participé au pillage d’une bijouterie. « Ce n’est pas du tout un étudiant, qui faisait partie des manifestants mais qui fait malheureusement partie des casseurs », a affirmé le président.
Une déclaration qui a choqué. Le Président de la République a sali sa mémoire en le traitant de pillard/voleur, l’accusant d’avoir tenté de voler une bijouterie, tout ça devant un média international, lance un internaute.
Originaire de Sambava, Rivaldo était étudiant en Master 2 de la filière Sciences de la Mer à l’Université d’Antsiranana. Il est sorti faire des courses quant il a succombé aux balles des forces de sécurité. Dès le lendemain de son décès, ses camarades de l’université sont descendus dans la rue pour réclamer justice.
Des informations circulent sur une possible tentative d’apaisement en haut lieu. Selon plusieurs sources locales, la famille de Rivaldo aurait été invitée à rejoindre la capitale. Le père du défunt s’est vu remettre un billet d’avion et aurait pris l’avion hier. Cette initiative suscite la méfiance : à Antsiranana comme à Sambava, des appels se multiplient pour exhorter la famille à ne pas se laisser acheter par les autorités.
La tension demeure vive dans le Nord. Entre colère populaire et méfiance envers les discours officiels, la mort de Rivaldo devient un symbole d’injustice et de fracture entre le pouvoir central et une population qui réclame vérité et dignité.
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Vos commentaires
« les rapports officiels transmis à la présidence seraient erronés. »
C’est normal, si le Président a confiance au rapport des forces de l’ordre, aux rapports officiels, lesquels sont résultats des enquêtes...,mais, non pas, les rapports politique-politiciens,...
Mais, après, comme dans toutes les affaires judiciaires, la défense a droit d’exprimer leur thèse, leur versions de faits,...pour permettre de réaliser une confrontation.
Le président ne condamne pas, ni accuse, comme certains politiciens voulaient faire croire, mais, il a rapporté les faits.
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Nous sommes paraît-il un pays démocratique.
Aucun pays dit démocratique n’oserait faire abattre un de ses citoyens sous prétexte que celui-ci
fût un cambrioleur.
Le président français l’a bien dit:ce n’était pas un étudiant mais un cambrioleur,donc ses sbires
avaient parfaitement le droit de lui tirer dessus,sans jugement,juste parce qu’il aurait fait partie d’un
groupe de casseurs.
Mais les gars,c’est quoi ce Mec ?
Qu’il ne quitte pas le pays gratos comme çà purée.
TROP c’est TROP.
Ravelo,
Vous parlez de méthode sur le terrain, alors que le Président n’a fait que rapporter les faits issus de rapports officiels, rien d’autre, et à ce stade, la présomption d’innocence reste en vigueur,...
Isandra and Co,
Il faut éviter d’ecamoter les déclarations de quiconque. C’est malhonnête. Mais, vous êtes des spécialistes en la matière.
MIALA DJ ASSASSIN VOMI DE CHIENS !
NOW !
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Les éléments de langage Foza sont clairs et sans détours :
« On tue et on inflige des sévices d’abord, on s’explique après ! »
C’est conforme au style de gouvernance du régime misant sur la tromperie et mensonges depuis leur accession au pouvoir : « on fait ce qu’on veut comme on veut d’abord, après, on en parle comme on veut... »
Dans le cas des meurtres ( trois morts) à Antsiranana (l’étudiant, le chauffeur de Bajaj, et le manifestant), le Calife en parle comme si la perte d’une vie ressemble à une classification dans les « pertes et profits »...
Il est en connaissance des réalités de ces meurtres mais le mensonge est dans ses veines...
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inandra,
de la présomption d’innocence de qui veux-tu parler ?
Cédric est le chef des armées,méthodes ou pas,il est responsable des actes de ces voyous comme lui.
Mitovy amin’ilay tsak tsak zato arivo,sy ny any amin’ny tongony tifirina io zava mitranga tany Diego io.
Et il pense le bougre,qu’il s’en sortira comme çà.
TIC TAC, TIC TAC miala radomelina du vent
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