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Politique

Sortie de crise

Une autre plateforme

samedi 1er septembre 2012 |  3794 visites 

Ce vendredi 30 août, une autre plateforme de citoyens engagés, d’intellectuels, de cadres de l’administration publique, d’anciens parlementaires et d’opérateurs économiques d’horizons divers, a fait parler d’elle au Sahamadio Ilafy. Sans renier expressément le processus de la feuille de route ni l’approuver, cette entité appelle des forces vives nouvelles pour se retrouver dans un nouveau dialogue malgacho-malgache. On ne sait ce qui a soudainement poussé ce rassemblement de citoyens engagés mais toujours est-il que l’on ne peut s’empêcher de citer quelques personnalités qui la composent : Elysé Ratsiraka coordonnateur et porte-parole (ancien ministre de l’Énergie de cette transition), Alexandre Beranto (ancien ministre et ancien conseiller de l’ancien Premier ministre Camille Vital), et d’anciens ministres.

Elysé Ratsiraka a lu un communiqué dont ci-après de larges extraits qui traduisent leurs préoccupations majeures et expriment leur appel pour ce nouveau dialogue malgacho-malgache : « … crise depuis maintenant 3 ans et plus ; une crise consécutive au mouvement populaire qui a mis fin au règne de Marc Ravalomanana. Plusieurs facteurs ont provoqué ce mouvement :

  • le non respect des droits fondamentaux liberté d’expression, liberté d’entreprise, de culte, de droit à la différence ;
  • le déséquilibre des pouvoirs ;
  • le déséquilibre de développement régional ;
  • l’atteinte à l’intégrité de l’Armée ;
  • la mauvaise gouvernance caractérisée par le non respect du code des marchés, par l’instabilité fiscale, par la confusion entre biens privés et bien publics, enrichissement personnel en usant des moyens publics, braderie du patrimoine national, népotisme… »

En somme, une liste de chefs d’accusation pourrait-on dire contre l’ancien régime ; mais des maux qui laissent à penser pour certains aux dérives de la transition que d’autres dénoncent en coulisse.

Et le communiqué continue : « Un pouvoir de transition dirige actuellement le pays. Nous, citoyens engagés, cadres, intellectuels, opérateurs économiques, d’appartenance diverse, constatant que la médiation internationale n’arrive pas à résoudre la crise malgache qui perdure et pourtant le peuple souffre et s’appauvrit de plus en plus :

  • optons pour un dialogue nouveau entre les Malgaches ;
  • appelons toutes les forces vives nationales à proposer concrètement un processus de sortie de crise devant aboutir à des élections libres, crédibles, transparentes et acceptées par tous. »

Selon Elysé Ratsiraka, le processus de sortie de crise auquel cette plateforme pense sera solide et infaillible par rapport à celui qui est en cours dans lequel chacun essaie et fait tout pour tirer la couverture pour soi – raison pour laquelle rien ne marche croit-on comprendre. Donc cette plateforme prétend et se veut rassembleuse. Elysé Ratsiraka estime d’ailleurs que la feuille de route qui se veut inclusive est cependant en train d’exclure les non signataires parmi lesquels il relève cependant deux sortes de non signataires : d’une part ceux qui ne veulent pas de la feuille de route dont Didier Ratsiraka que les médiateurs internationaux supplient pourtant de rejoindre les institutions de la transition ; et d’autre part ceux qui sont purement et simplement écartés du processus et qui ne sont pas considérés comme parties prenantes. « Qui pèse quoi dans ce lot des parties prenantes ? », s’insurge Elysé Ratsiraka.

Recueilli par Bill

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