Articles écrits par « Patrick A. »
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La véritable information du Samedi n'était plus tellement le blocage par la HAT du retour au pays de Marc Ravalomanana. C'était davantage la patience des partisans de celui-ci, dont beaucoup ont attendu remplis d'espoir jusqu'à la tombée de la nuit un Deus ex machina. L'heure était déjà tardive lorsque les forces de l'ordre se résignèrent à disperser avec des poudres irritantes les derniers irréductibles.
Deus ex machina a-t-on écrit plus haut. Il faut dire que les responsables de la (…)
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samedi 19 février 2011 |
Patrick A.
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Selon des documents diffusés par la direction de la communication de la Présidence de la HAT, Joaquim Chissano a apporté par écrit son soutien de médiateur officiel de la SADC à une version légèrement modifiée de le feuille de route initialement présentée par le Dr Leonardo Simão.
Aux yeux de l'ancien président mozambicain, cette feuille de route est effectivement basée sur l'esprit et les principes clés de Maputo (consensualité, inclusivité, neutralité), tout en tenant compte des réalités (…)
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vendredi 18 février 2011 |
Patrick A.
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Si l'annonce du retour de Marc Ravalomanana a constitué une surprise, les suites ont été banalement prévisibles. Entre les accents triomphalistes de certains de ces partisans qui imaginent d'ici samedi un soulèvement populaire aboutir à l'exil d'Andry Rajoelina et de ses soutiens, et les accents belliqueux du camp diamétralement opposé qui se délectent de l'idée de mettre le président exilé en prison, on se dit : « c'est reparti comme en 14 ». En relevant que tout ce petit monde se réclame (…)
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Il n'y a pas de guerres propres. Et il n'y a pas de « révolution » qui se gagne la fleur à la boutonnière. Même si journalistes et apprentis historiens s'empressent ensuite de dégainer des formules commme « révolution de jasmin », « révolution blanche » ou « révolution du papyrus », le pragmatisme ramène à un fait : les « révolutions » « réussies » ne sont que des révoltes où un rapport de forces a tourné en faveur des dirigés.
Dans son éditorial d'hier, Ndimby soulignait à raison le (…)
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À 3 h du matin heure locale ce 14 février 2011, le cyclone tropical Bingiza se situait à 25 km à l'ouest du Cap Masoala, et se rapprochait à une vitesse de 18 km/h. Le vent moyen était à 157 km/h, avec des rafales à 222 km/h. L'impact devrait toucher principalement le Cap Masoala, la Baie d'Antongil et l'île Sainte Marie
Les avis de danger immédiat s'appliquent pour les districts d’Antalaha, Maroantsetra, Mananara Nord, Soanierana Ivongo, Sainte Marie, Vavatenina, Fenerive Est, Toamasina I (…)
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Pour servir les plus pauvres, il y a certainement des alternatives aux « Tsena mora », dont la viabilité économique sans subventions publiques est douteuse.
La micro-finance avait déjà démontré qu'en visant le marché des petites gens, il était possible d'être rentable. Très rentable même, voire trop rentable diront certains, car cette rentabilité pourrait pousser certains établissements à privilégier excessivement la rentabilité et y perdre peut-être leur essence : qui dit concentration (…)
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mercredi 9 février 2011 |
Patrick A.
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Il ne faut pas confondre Antananarivo et Hollywood. Si fin de la « crise » il doit y avoir, il ne faut s'attendre ni à un « Happy End », ni à une sanglante apocalypse à grand spectacle.
Autrement dit, la fin de la « crise » risque de ne pas être très différente de la « crise » elle-même. Les deux camps protagonistes principaux de la crise se ressemblent sur tellement de points que la moindre différence entre eux s'en trouve obligatoirement exacerbée. Ils ne peuvent exister qu'en exagérant (…)
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Oui, il y avait un caractère un rien surréaliste dans l'événement de Jeudi dernier que la mouvance Zafy avait au départ qualifié de « conférence de presse ». En fait de conférence de presse, la réunion eut par moments des allures de corrida ou de finale du Super Bowl ; tant de par les manifestations d'enthousiasme de l'auditoire que par le spectacle offert, à leur corps défendant, par Tabera Randriamanantsoa et les responsables de sécurité de l'hôtel Carlton.
Mais si une partie de (…)
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mercredi 2 février 2011 |
Patrick A.
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Il y a de ces surprises... Lorsque le document est arrivé au sein de la rédaction, quelques longues minutes se sont écoulées à se demander si la presse n'était pas la cible d'une tentative d'intoxication. Ou peut-être cette même presse était-elle victime d'une erreur matérielle d'un des assistants de Leonardo Simão, qui aurait confondu la synthèse rédigée par celui-ci avec un projet initialement remis quelques jours plus tôt par l'UDR-C ou par le TGV ?
Mais il n'y eut aucun démenti, et les (…)
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Les cartes postales postées de Djerbah ou de Sharm El Sheikh étaient trop belles pour être vraies. Sous la plage, il y avait bien des pavés, et la bombe à fragmentation qu'a déclenchée à Sidi Bouzid, petite ville d'environ 40 000 habitants du centre de la Tunisie, un marchand de légumes du nom de Mohamed Bouazizi n'a pas fini de résonner dans le monde entier.
Réaction en chaîne
Il y a bien sûr l'Égypte à la Une de l'actualité internationale. Mais il n'y a pas qu'à elle que la révolution (…)
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vendredi 28 janvier 2011 |
Patrick A.
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Andry Rajoelina s'était présenté sous les traits de la jeunesse, mais à contempler les vues d'ensemble des réunions du CST ou du CT ou les diverses manifestations politiques, on a l'impression d'être dans une maison de retraite. Certes, la CNaPS a fait quelques progrès récemment en faveur de ceux qui ont cotisé pour une pension de retraite complémentaire, mais l'on se dit fugacement qu'il reste encore beaucoup à faire pour cet organisme. Car si un certain nombre de personnes avaient les (…)
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Quand est-ce que cette crise a commencé ? Répondre à cette question constitue un exercice des plus difficiles. Et quand est-ce que cette crise s'achèvera ? La question semble encore plus délicate. L'on est tenté de pronostiquer qu'il n'y aura pas de fin claire et spectaculaire, mais que les difficultés prendront le temps nécessaire pour se dissoudre très progressivement... ou pas. De ce fait, l'emploi du mot « crise », dont le dictionnaire nous dit qu'il décrit une phase brusque et intense (…)
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mercredi 26 janvier 2011 |
Patrick A.
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Deux ans déjà. Ou seulement deux ans ? Ce « lundi noir », le 26 janvier 2009, Antananarivo tombait dans un chaos imprévisible et indescriptible. Pillages et incendies échappaient à tout contrôle, et un vent de panique soufflait sur tout le pays. Au point qu'en contemplant un coucher du soleil que n'arrivaient pas à cacher les colonnes de fumée, l'on avait l'impression que n'importe quelle personne qui se serait dressée à ce moment là pour prendre le pouvoir l'aurait ramassé comme un fruit (…)
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Christine Razanamahasoa rit. Elle s'est gaussé des éléments que Madagascar-Tribune.com a avancé et qui semblent accréditer l'existence de fraudes à l'examen d'entrée à l'École nationale de la magistrature et des greffes (ENMG). Pendant quelques longues heures, la rédaction de ce site s'est interrogée : la ministre avait-elle quelques raisons légitimes de prendre ainsi les choses de haut ? Voire de s'énerver et d'adopter un ton plus menaçant ?
Info ou intox ?
Croire que le ministère de la (…)
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Valses-hésitations
vendredi 21 janvier 2011 |
Patrick A.
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Y aura-t-il gouvernement « d'union nationale » ou même seulement « d'ouverture » ? Bien que les négociations et marchandages traînent en longueur, la fin de la mission de la SADC n'est plus lointaine, et il commence à se déterminer un peu moins confusément une ligne de partage entre ceux qui vont y aller et ceux qui vont rester sur leur quant-à-soi. Chacun trouvera de bons et beaux principes pour justifier son choix. Les formules « Tombontsoam-pirenena » ou « Intérêt supérieur de la Nation » (…)
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mercredi 19 janvier 2011 |
Patrick A.
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On peut dans le même temps avoir raison et être complètement dans son tort de ne pas s'intéresser de près à des données lorsqu'elles paraissent évidentes. Lorsque le magazine de Nairobi, The East African, a fait paraître pour la première fois un indice de notation des présidents africains, nous nous sommes dans un premier temps contentés de vérifier qu'il n'y avait pas de réelle surprise : Andry Rajoelina y est mal classé ; très mal classé même, puisqu'il est 45è sur 52, coincé entre le (…)
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Cela n'a pas traîné. Fissa fissa plutôt que moramora. Le président tunisien Ben Ali a quitté le pouvoir dans la soirée de vendredi, trois jours à peine après que les manifestations de mécontentement aient commencé à se propager à la ville de Tunis. On avait cru qu'il avait promis de ne pas rester au delà de 2014, en fait, il voulait dire qu'il restait jusqu'au 14...
Forces de l'ordre tirant dans la foule, pillages et incendies de grands magasins et de villas appartenant à des proches du (…)
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vendredi 14 janvier 2011 |
Patrick A.
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Comme cul et chemise comme larrons en foire J'ai vu se constituer tant d'associations Mais il n'en reste qu'une au travers de l'histoire Qui ait su nous donner toute satisfaction
Le sabre et le goupillon
L'un brandissant le glaive et l'autre le ciboire Les peuples n'avaient plus à se poser de questions Et quand ils s'en posaient c'était déjà trop tard On se sert aussi bien pour tondre le mouton
Du sabre que du goupillon
(Jean Ferrat - Le sabre et le goupillon)
Andry Rajoelina en (…)
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mercredi 12 janvier 2011 |
Patrick A.
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Il y a un an jour pour jour, un long tremblement de terre de magnitude 7 dévastait Haïti. Et remuait tout autant l'opinion publique internationale. Celle-ci s'émouvait des plus de 220 000 tués, des 300 000 blessés et des près de 1,5 millions de sans-abris.
Un an après, au moins 800 000 personnes restent sans abri. Seuls 5% des gravats de la capitale, détruite à 85%, ont été dégagés. Le choléra, qui était absent du pays, est réapparu en Haïti en octobre, peut-être amené par des soldats (…)
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Il est des métiers qui sont comme cela. Où identifier ses propres émotions, les comprendre et les accepter sont des clés pour arriver à travailler utilement.
Alors que dans nos sociétés, l'éducation et la bienséance tendent plutôt à réprimer les émotions et peuvent même inciter à les nier, s'accoutumer à vivre avec celles-ci est un gage de survie à long terme lorsque l'on est dans des activités où l'on sait que ces émotions peuvent surgir brutalement à tout coin de rue.
Le journalisme fait (…)