Articles écrits par « Patrick A. »
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En mettant en ligne ce jour une interview de l’ambassadeur de France, Jean Marc Châtaigner, nous sommes à peu près certains qu'il y aura de la part de certains lecteurs des réactions très vives. En temps ordinaire déjà, les critiques acerbes contre l'attitude française au cours de ces dernières années se font nombreuses dans les forums ; et il n'y a pas de raisons qu'il n'en soit pas de même aujourd'hui, face à ce qui peut apparaître comme un exercice d'auto-justification de la part de (…)
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Pour ceux qui pourraient en douter, la Troïka actuelle de la SADC est capable de tenir un langage ferme et clair.
Concernant la Côte d'Ivoire, elle « a appelé M. Laurent Gbagbo à céder avec effet immédiat le pouvoir à M. Alassane Ouattara, le vainqueur reconnu des élections présidentielles ivoiriennes au plan international, et ce, afin d’éviter toute nouvelle effusion de sang ».
Sur la Lybie, elle « a noté avec préoccupation les mesures regrettables prises par certains pays qui vont (…)
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Les fins de mois sont souvent attendues avec impatience. Cette fois ci, même des personnes qui n'ont aucun mal à joindre les deux bouts ont attendu avec impatience le 31, qui est enfin là.
La troïka de la SADC se réunit donc ce jour à Livingstone, en Zambie. Les présidents de la Zambie, Rupiah Banda, d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, et du Mozambique, Armando Emilio Guebuza auront à discuter sur différents dossiers de l'Afrique australe, dont celui de Madagascar. Dans ce cadre, Joachim Chissano (…)
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À l'indépendance de Madagascar, l'un des premiers actes de Philibert Tsiranana fut de faire rentrer d'exil les trois anciens députés leaders du parti nationaliste dissout MDRM : Joseph Ravoahangy, Joseph Raseta et Jacques Rabemananjara. Ceux-ci retrouvèrent Madagascar le 20 juillet 1960 après douze années d’exil en France.
Quoi qu'on puisse penser de Philibert Tsiranana, il faut lui reconnaître une réelle intelligence politique et un sens de l'unité nationale qui allait au delà des (…)
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Des nuages de Tchernobyl qui avaient « miraculeusement » contourné la France ; des « preuves » d'existence d'armes de destruction massive qui n'ont révélé que du vent ; des annonces de gains de productivité qui dissimulaient la chosification des êtres humains ; et les économies de toute une vie parfois investies dans des placements financiers qui se sont effondrés.
Au vu de ces événements, il ne faut pas s'étonner que le scepticisme général soit devenu une donnée de base des sociétés (…)
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Il a été rappelé dans l’éditorial d’hier une évidence : le véritable arbitre de la situation actuelle devrait être la population malgache et non la communauté internationale. Mais au vu de la quasi-absence de débat sur les élections futures, il faut bien admettre que, soit bien peu de monde ne semble sincèrement croire qu'un scrutin puisse constituer une sortie de crise, soit que la dictature du très court terme continue d'empoisonner la vie publique malgache.
On peut comprendre (…)
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On ne peut que trouver pertinent l'un des éléments de langage actuellement mis en vedette par les trois mouvances : elles soupçonnent le Dr Leonardo Simão de s'être comporté non plus comme un médiateur, mais comme un arbitre. Car au vu de ces deux dernières années, l'on peut effectivement s'interroger sur le rôle qu'ont voulu jouer toutes les parties, locales ou internationales, qui ont tenté de tenir un rôle dans le dénouement de la crise : FFKM, organisations de la société civile, (…)
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À la seconde même où l'on apprenait l'annonce d'une tentative d'attentat contre Andry Rajoelina au marais Masay, il était facile de prévoir que cette annonce diviserait l'opinion avec d'un côté ceux qui y croiraient et de l'autre ceux qui n'y croiraient pas. Ou peut être vaudrait-il mieux dire, entre ceux qui se persuaderaient d’y croire et ceux qui retrancheraient dans le refus d’y croire.
Du Marais Masay se dégagent parfois des effluves peu engageantes. Raison particulière (…)
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Pour les malgaches, il y a forcément des leçons à tirer de ce qui se passe actuellement au Japon. Certes, les japonais ne sont pas forcément parfaits dans leur gestion des risques de catastrophes ; on peut par exemple s'inquiéter d'un certain manque de transparence autour des questions nucléaires de la part des dirigeants, même si le fait pour eux d'avoir plusieurs chantiers à affronter peut expliquer certaines choses.
Stoïcisme
Mais dans ce genre d'adversité, il faut reconnaître aux (…)
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En intitulant l'éditorial d'hier « Tourniquet », j'avais bien en tête qu'il y avait une part d'aléa dans ce qui pourrait arriver ; autrement dit, que jusqu'à ce que la bille qui a été lancée par le Dr Simão s'immobilise, elle risquait bien de rebondir maintes fois sur les chicanes de la roulette, et il serait bien difficile de savoir dans quelle case elle allait s'arrêter et quels joueurs allaient miser combien sur quelle combinaison.
On peut s'être préparé mentalement à toute une diversité (…)
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Cet après-midi, il y aura paraphe et non pas signature, a tenu à préciser Leonardo Simão. Qui tente de persuader qu'il s'agira pour les différentes parties de prendre connaissance du document, en attendant la cérémonie officielle de signature.
Nous entrons donc dans un drôle de moment, où la balle est largement dans le camp des trois mouvances. Encore qu'il ne soit pas impossible que les plus durs du TGV ou de l'UDR-C soient tentés de jouer la coquetterie et se piquent eux aussi de ne pas (…)
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L’éditorial d’hier avait de quoi agacer les lecteurs particulièrement militants ; aussi plusieurs membres de la rédaction s'attendaient-ils à ce qu'il suscite relativement peu de réactions dans l'espace de commentaire. Quelle ne fut notre surprise en constatant ensuite de longs débats kilométriques.
La surprise se dissipa en constatant que ces débats n'avaient en fait qu'un rapport très lointain avec le contenu de l'article. J'avoue pour ma part qu'à la première lecture, j'ai (…)
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S'il est une chose qui est à peu près sûre, c'est que l'explosion qui a eu lieu au Marais Masay jeudi soir visait davantage l'opinion publique qu'Andry Rajoelina. S'il y eut beaucoup de bruit, la faiblesse des dégâts laisse penser qu'à moins de naïveté sans fond, les poseurs de bombe ne se faisaient guère d'illusions sur la capacité de leur engin à tuer quelqu'un voyageant dans une grosse voiture blindée.
Mais à voir certaines réactions hyper-prévisibles, difficile de ne pas se demander si (…)
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Une révolution, ça se fait avec des éléments très frais (la jeunesse) et c'est servi brûlant.
La précédente « définition » ne figure dans aucun dictionnaire, mais elle est néanmoins fidèle à la réalité historique, et les événements du Proche et du Moyen Orient le confirment chaque jour. À en croire pourtant les discours d'hier à Ivato et à Ivandry, le mot a conservé un tout autre sens à Madagascar : on peut qualifier de révolution un plat réchauffé confectionné par des personnes ayant déjà (…)
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Dans les pays développés, certaines études avancent le taux d'une personne atteinte sur 166. Mais quel est le taux d'autisme à Madagascar ? Et le taux au sein de l'ensemble de la population diffère-t-il profondément de celui au sein de la classe politique ?
Difficile de ne pas s'interroger en tout cas en abordant une journée comme celle d'aujourd'hui. N'y a t-il pas les manifestations classiques de cette maladie (anomalies de la communication orale et/ou non verbale, anomalies des (…)
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La Ligue arabe ? Sur la touche. L'Union africaine ? Hyper-discrète. Sur la Libye, les débats multilatéraux se sont passé directement à l'ONU. C'est le Conseil de sécurité qui a décidé des premières sanctions concrètes à appliquer à Mouammar Kadhafi et à son entourage : gel des avoirs, interdiction de voyager, embargo sur les armes et transmission du dossier à la Cour pénale internationale. Pour faire bonne mesure, Barack Obama communique directement avec Ban Ki-moon sur les diverses options, (…)
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Si deux mois seulement se sont déroulés, 2011 a déjà été une année remarquable en matière de changements politiques rapides. Inspirés par les actions du peuple tunisien après l’acte désespéré d’immolation de Mohamed Bouazizi, des manifestants sont descendus dans les rues d'Égypte, de Jordanie, du Yémen, d'Algérie, de Lybie et même de Chine.
Les médias de langue anglaise, pour la plupart, ont été lents à couvrir les manifestations tunisiennes. Ils se sont largement rattrapés depuis, tentant (…)
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vendredi 25 février 2011 |
Patrick A.
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Il a déjà été souligné hier que la différence la plus spectaculaire entre les accords de Maputo et l'actuelle proposition de feuille de route tient à la répartition de sièges. Il est plus que probable que la composition des nouvelles structures qui auront à régir le pays d'ici aux prochaines élections seront bien plus favorables à Andry Rajoelina que ce qui avait été formalisé dans la capitale mozambicaine en Août 2009. Et cette différence sera particulièrement visible pour ce qui est du (…)
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La liste de signataires reste parfaitement imprécise, et le calendrier de signature définitive reste encore floue, mais il est plus que probable qu'une feuille de route (évitons de dire la feuille de route) deviendra réalité politique dans les jours à venir.
Les signes de cette imminence se multiplient. Même la Mouvance Ravalomanana, qui ne manifeste pourtant guère d'empressement, en est à demander un sommet des chefs de file des quatre mouvances et des responsables des autres entités (…)
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mercredi 23 février 2011 |
Patrick A.
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On le croyait assagi, définitivement rangé des voitures. Après les attentats du 11 septembre 2001, Mouammar Khadafi avait eu l'intelligence de comprendre que la lutte contre le terrorisme allait refaçonner l'ensemble des relations diplomatiques mondiales, et il avait renoncé à parrainer les groupes recourant à ces méthodes.
En août 2003, la Libye avait reconnu officiellement « la responsabilité de ses officiers » dans l'attentat de Lockerbie qui eut lieu en 1988, ainsi que dans celui du (…)